travaux-renovation-energetique

Travaux de rénovation énergétique : Comment passer d’un DPE « G » à « C » ?

Un logement classé « G » au DPE (Diagnostic de performance énergétique) est considéré comme une passoire thermique. Il consomme beaucoup d’énergie, coûte cher à chauffer, et perd de la valeur à la revente ou à la location. Pourtant, il est possible de transformer radicalement sa performance pour atteindre la classe « C » avec des travaux de rénovation énergétique. Découvrez comment y parvenir pas à pas, quels travaux entreprendre, combien cela coûte, quelles aides solliciter et comment valoriser votre bien immobilier après rénovation.Objectif : comprendre concrètement comment un logement énergivore peut devenir performant, économique et durable.

 

 

1. Pourquoi viser un DPE « C » ?

 

Le DPE (Diagnostic de performance énergétique) classe les logements de A à G selon leur consommation annuelle d’énergie (kWh/m².an) et leurs émissions de CO₂. Passer de G à C, c’est gagner 4 classes : un saut énergétique considérable, mais possible avec une stratégie bien pensée.

 

Classe énergétique Consommation (kWh/m²/an) Émissions CO₂ (kgCO₂/m²/an) Interprétation
A ≤ 50 ≤ 5 Excellente performance
B 51-90 6-10 Très bon niveau
C 91-150 11-20 Bonne performance
D 151-230 21-35 Moyenne
E 231-330 36-55 Faible
F 331-450 56-80 Mauvaise
G > 450 > 80 Très mauvaise

 

Les logements classés F ou G, dits « passoires thermiques », sont progressivement interdits à la location selon la Loi Climat et Résilience :

  • Depuis 2025 : interdiction de louer les logements classés G.
  • 2028 : interdiction pour les logements F.
  • 2034 : interdiction pour les logements E.

En d’autres termes, la rénovation énergétique n’est plus seulement une question de confort, mais une nécessité patrimoniale.

 

EN SAVOIR PLUS

 

travaux-renovation-energetique

 

 

2. Diagnostiquer précisément les faiblesses du logement

 

Avant de toucher un seul mur, il faut identifier les failles énergétiques : c’est l’étape la plus importante du projet. Un audit énergétique complet est recommandé (voire obligatoire pour certaines ventes de passoires thermiques depuis 2023) afin d’entreprendre des travaux de rénovation énergétique.

 

• Les principales sources de pertes d’énergie

  • Toiture et combles : jusqu’à 30 % des déperditions thermiques.
  • Murs : environ 20-25 % des pertes.
  • Menuiseries (fenêtres, portes) : 10-15 %.
  • Plancher bas : 7-10 %.
  • Fuites d’air et ponts thermiques : 10 %.
  • Chauffage obsolète : jusqu’à 40 % de surconsommation.

Un diagnostic complet (caméra thermique, test d’étanchéité à l’air, mesure des débits de ventilation) permettra de prioriser les travaux les plus rentables.

 

 

3. Les travaux d’isolation thermique : le socle du projet

 

L’isolation est la clé d’une rénovation énergétique réussie. Sans une bonne enveloppe isolante, même le meilleur système de chauffage restera inefficace.

 

• 3.1 Isolation de la toiture et des combles

La chaleur monte : une toiture non isolée représente jusqu’à 30 % des pertes. C’est souvent le premier chantier à réaliser.

Type d’isolation Technique Coût moyen (€ / m²) Gain estimé sur la facture
Combles perdus Soufflage laine de verre / ouate de cellulose 25 – 40 € Jusqu’à 15 %
Combles aménagés Panneaux isolants + pare-vapeur 60 – 100 € 10-15 %

• 3.2 Isolation des murs

Les murs représentent 20 à 25 % des déperditions. Deux solutions principales :

  • Isolation par l’intérieur (ITI) : moins coûteuse (≈ 50 €/m²), mais réduit légèrement la surface habitable.
  • Isolation par l’extérieur (ITE) : plus efficace (≈ 120 €/m²), mais plus chère et souvent soumise à déclaration de travaux.

👉 Une ITE permet souvent de gagner 2 classes DPE à elle seule.

 

• 3.3 Isolation des planchers bas

En maison ancienne sur vide sanitaire ou cave, l’isolation du plancher peut réduire jusqu’à 10 % de pertes. Comptez 40 à 80 €/m² pour les travaux de rénovation énergétique selon la technique.

 

• 3.4 Remplacement des menuiseries

Remplacer les fenêtres simple vitrage par du double (ou triple) vitrage améliore à la fois la performance énergétique et le confort acoustique.

Type de vitrage Coefficient Uw (W/m²K) Prix moyen par fenêtre Gain énergétique
Simple vitrage ~ 5,5
Double vitrage standard ~ 2,8 400 € 10-15 %
Double vitrage à isolation renforcée ~ 1,4 500-600 € 15-25 %

 

RÉDUIRE SON IMPOSITION AVEC LE DEFICIT FONCIER

 

Quels travaux de rénovation energétique

 

 

4. Moderniser le système de chauffage et d’eau chaude

 

Un logement classé G est souvent équipé d’une vieille chaudière au fioul ou au gaz. Le remplacement par un équipement plus performant transforme immédiatement la consommation. Il est conseillé de faire appel à des professionnel pour ce type de travaux de rénovation énergétique.

 

• 4.1 Pompe à chaleur (PAC)

La pompe à chaleur air/eau ou air/air est la solution la plus plébiscitée. Elle capte les calories extérieures pour chauffer le logement.

Type de PAC Coût moyen Rendement (COP) Économie estimée
Air/Air 5 000 – 9 000 € 3 à 4 -30 % à -40 %
Air/Eau 8 000 – 15 000 € 3,5 à 5 -40 % à -50 %
Géothermique 15 000 – 25 000 € 4 à 6 -60 %

 

• 4.2 Chaudière à condensation

Pour les logements déjà raccordés au gaz, remplacer une chaudière standard par une chaudière gaz à condensation offre jusqu’à 25 % d’économie.

 

• 4.3 Chauffe-eau thermodynamique ou solaire

Le ballon thermodynamique coûte environ 2 000 – 3 000 € et peut réduire la facture d’eau chaude de 50 %. En région ensoleillée, un chauffe-eau solaire peut encore améliorer le DPE global.

 

 

5. Ventilation : l’alliée souvent négligée

 

Une bonne isolation sans ventilation adaptée peut entraîner de l’humidité, de la condensation et des moisissures. La ventilation mécanique contrôlée (VMC) est donc essentielle.

  • VMC simple flux hygroréglable : environ 1 000 € posée, adaptée à la plupart des logements.
  • VMC double flux : récupère la chaleur de l’air extrait, coût 3 000 – 5 000 €, mais améliore sensiblement le confort et la performance.

La VMC double flux peut réduire jusqu’à 15 % des besoins de chauffage.

 

ÉCOUVRIR TOUS NOS PROGRAMMES IMMOBILIERS

 

Travaux d'isolation intérieure

 

 

6. Production d’énergie renouvelable

 

Pour viser un DPE C (voire B), l’intégration d’énergies renouvelables devient un levier clé :

  • Panneaux solaires photovoltaïques : autoconsommation ou revente d’électricité. Coût moyen : 8 000 € à 12 000 € pour 3 kWc.
  • Chauffe-eau solaire : 4 000 € à 6 000 €, couvre 50-70 % des besoins annuels en eau chaude.
  • Poêle à granulés : 3 000 € à 6 000 €, solution d’appoint ou de chauffage principal selon la taille du logement.

En combinant isolation + chauffage performant + énergies renouvelables, vous pouvez passer de G à C, voire mieux.

 

 

7. Aides financières : MaPrimeRénov’, CEE, éco-PTZ, TVA réduite

 

Rénover coûte cher, mais plusieurs dispositifs publics soutiennent la transition énergétique :

Aide Montant / taux Conditions
MaPrimeRénov’ Jusqu’à 20 000 € selon revenus et travaux Logement principal > 15 ans, artisans RGE
Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) Prime variable (50 – 5 000 €) Tous types de travaux éligibles
Éco-Prêt à taux zéro Jusqu’à 50 000 € Travaux éligibles réalisés par pros RGE
TVA réduite 5,5 % Travaux d’amélioration énergétique
Prime « Coup de pouce chauffage » 2 500 – 4 000 € Remplacement chauffage fossile

 

💡 Astuce : les aides sont souvent cumulables (MaPrimeRénov’ + CEE + TVA réduite). Faites simuler votre reste à charge sur le site officiel maprimerenov.gouv.fr.

 

 

8. Exemple complet de rénovation : maison des années 1970

 

Voici un exemple réaliste de projet de rénovation énergétique d’une maison de 110 m² construite en 1975, classée G (470 kWh/m²/an) visant la classe C.

 

Travaux réalisés Coût brut (€) Aides cumulées (€) Coût net (€) Gain estimé
Isolation des murs intérieures 18 000 7 000 11 000 -25 %
Pompe à chaleur air/eau 12 000 4 000 8 000 -40 %
Fenêtres double vitrage 6 000 1 500 4 500 -10 %
Isolation des combles 3 500 1 000 2 500 -15 %
VMC double flux 4 000 800 3 200 -10 %

 

Résultat : consommation divisée par trois, DPE « C » atteint, facture énergétique annuelle passant de 3 200 € à 1 100 €, soit 2 100 € d’économies/an. Amortissement estimé : 9 ans.

 

 

9. Étapes clés et plan d’action pour réussir ses travaux de rénovation énergétique

 

  1. Étape 1 : Réaliser un DPE ou un audit énergétique complet.
  2. Étape 2 : Établir un plan de travaux priorisés : isolation → chauffage → ventilation → production d’énergie.
  3. Étape 3 : Demander plusieurs devis à des artisans RGE.
  4. Étape 4 : Mobiliser les aides et prêts adaptés.
  5. Étape 5 : Faire réaliser les travaux dans un ordre logique pour éviter les surcoûts.
  6. Étape 6 : Faire contrôler les performances et mettre à jour le DPE.

 

 

10. Valorisation immobilière et retour sur investissement

 

Un logement rénové voit sa valeur bondir. Selon les études des notaires de France, la rénovation énergétique peut augmenter la valeur d’un bien :

  • + 6 % à + 14 % pour un passage de G à C ;
  • + 20 % si le logement atteint la classe B ;
  • + 30 % dans les zones tendues où les logements performants sont rares.

À cela s’ajoute une économie moyenne de 1 500 € à 2 500 €/an sur la facture énergétique et un confort thermique inégalé.

 

ÉCHANGEONS ENSEMBLE SUR VOTRE PROJET D’INVESTISSEMENT !

 

Renovation energetique, quelles étapes

 

 

Travaux de rénovation énergétique : Comparaison des meilleurs isolants thermiques

 

Lorsqu’on entreprend une rénovation énergétique pour passer d’un DPE « G » à « C », bien choisir l’isolant pour l’isolation intérieure fait une vraie différence : performances, coût, épaisseur disponible… Tout compte. Voici un panorama des isolants les plus couramment utilisés, puis un classement selon le ratio prix/efficacité pour les travaux de rénovation énergétique.

 

• Principaux matériaux et leurs caractéristiques

 

Matériau Conductivité thermique λ (W/m·K) Résistance thermique typique R (m²·K/W) pour ≈ 100 mm Prix estimatif (€ / m²)¹ Points forts / limites
Laine de verre (rouleau/panneau) ≈ 0,032-0,046 ≈ 2,2 à 3,1 ≈ 20 € à 30 € (mur intérieur) Très bon rapport prix/efficacité, faible épaisseur possible. Limite : confort été moyen.
Laine de roche (panneau ou rouleau) ≈ 0,033-0,044 ≈ 2,3 à 3,0 ≈ 25 € à 35 € (mur intérieur) Confort été supérieur, bonne isolation phonique, plus dense. Limite : coût légèrement supérieur et épaisseur/poids plus importants.
Panneau polystyrène expansé (PSE) ≈ 0,032-0,038 ≈ 2,6 à 3,1 Variable (≈ 20-40 € selon format) Bonne performance thermique, mais acoustique et confort été moins bons. Moins adapté pour isolation intérieure sans parement.

¹ Prix indicatifs matériaux seuls, hors pose et aide.

 

 

• Classement selon le ratio prix / efficacité

 

En pratique, lorsqu’on évalue un isolant pour un projet d’isolation intérieure (pour viser le label « C » en DPE), on regarde : efficacité thermique (résistance R) **et** coût/m² hors pose. Sur cette base, voici un classement simplifié.

 

Classement Isolant Pourquoi
1 Laine de verre Meilleur compromis coût / résistance thermique, faible épaisseur possible — très adapté pour isolation intérieure.
2 Laine de roche Coût un peu plus élevé, mais confort été et acoustique supérieurs — bon choix si budget ou contraintes spécifiques.
3 Panneau PSE (ou autre rigide économique) Performance thermique correcte, mais moins bon en confort global ou acoustique — à envisager selon configuration.

 

 

Exemples concrets d’utilisation selon type de paroi

 

  • Murs intérieurs en briques ou parpaings : la laine de verre prend souvent l’avantage car elle nécessite moins d’épaisseur pour obtenir un résultat équivalent.
  • Rampants de toiture ou combles aménagés : la laine de roche est souvent préférable pour le confort d’été, malgré un coût légèrement plus élevé.
  • Zones humides (sous-sol, plancher bas) : la laine de roche, plus résistante à l’humidité, est souvent recommandée.

 

 

• Conseils d’expert pour bien choisir

 

• Vérifiez la conductivité λ du produit – plus elle est faible, meilleure est la performance.

• Calculez la résistance R : épaisseur / λ. Une bonne valeur R permet de mieux viser la classe « C ». (ex : e = 100 mm, λ = 0,035 → R ≈ 2,86)

• Prenez en compte la pose, l’épaisseur disponible et les contraintes d’espace intérieur : en isolation intérieure, chaque centimètre compte.

• Comparez les devis avec matériaux + pose + finitions. Un isolant à moindre coût mais mal posé peut nuire à la performance.

• Pensez aux aides financières (MaPrimeRénov’, CEE…) qui peuvent rendre un isolant plus performant abordable.

• N’oubliez pas le confort d’été et l’acoustique si vous vivez dans un bâtiment ancien ou exposé : la performance thermique ne suffit pas seule.

 

 

• Intégration dans votre stratégie rénovation « G → C »

 

Pour viser la classe « C », l’isolation intérieure joue un rôle essentiel. Dans un plan de rénovation, on pourra :

  1. Commencer par l’isolation des combles et de la toiture (fortes pertes) avec l’un de ces isolants.
  2. Poursuivre par les murs intérieurs ou l’isolation extérieure selon budget et contraintes.
  3. Choisir l’isolant adapté à chaque paroi en fonction du budget, de l’usage, de l’exposition.
  4. Associer ces isolants à un système de chauffage performant, une ventilation efficace et idéalement des renouvelables pour atteindre pleinement « C ».

En combinant un bon choix d’isolant intérieur — comme la laine de verre ou la laine de roche — avec les autres travaux (chauffage, fenêtres, ventilation…), vous maximisez vos chances de passer de « G » à « C » de manière rentable et durable.

 

NOUS CONTACTER

 

renovation dans un appartement

 

 

Travaux de rénovation énergétique : Conclusion

 

Passer d’un DPE « G » à « C » n’est pas un rêve inaccessible. Avec un diagnostic précis, un plan cohérent, et les bonnes aides, c’est un projet rentable et durable. Vous améliorez votre confort, réduisez vos dépenses, et valorisez votre patrimoine tout en participant à la transition écologique.

👉 En résumé, les 4 piliers d’une rénovation énergétique réussie :

  • Isoler avant de chauffer
  • Installer un système performant
  • Ventiler pour préserver la qualité de l’air
  • Valoriser les énergies renouvelables

Note : Cet article est informatif. Faites appel à un professionnel certifié RGE pour évaluer précisément la faisabilité et le coût de vos travaux.