Sommaire :
- 1 1. Pourquoi viser un DPE « C » ?
- 2 2. Diagnostiquer précisément les faiblesses du logement
- 3 3. Les travaux d’isolation thermique : le socle du projet
- 4 4. Moderniser le système de chauffage et d’eau chaude
- 5 5. Ventilation : l’alliée souvent négligée
- 6 6. Production d’énergie renouvelable
- 7 7. Aides financières : MaPrimeRénov’, CEE, éco-PTZ, TVA réduite
- 8 8. Exemple complet de rénovation : maison des années 1970
- 9 9. Étapes clés et plan d’action pour réussir ses travaux de rénovation énergétique
- 10 10. Valorisation immobilière et retour sur investissement
- 11 Travaux de rénovation énergétique : Comparaison des meilleurs isolants thermiques
- 12 Travaux de rénovation énergétique : Conclusion
1. Pourquoi viser un DPE « C » ?
Le DPE (Diagnostic de performance énergétique) classe les logements de A à G selon leur consommation annuelle d’énergie (kWh/m².an) et leurs émissions de CO₂. Passer de G à C, c’est gagner 4 classes : un saut énergétique considérable, mais possible avec une stratégie bien pensée.
| Classe énergétique | Consommation (kWh/m²/an) | Émissions CO₂ (kgCO₂/m²/an) | Interprétation |
|---|---|---|---|
| A | ≤ 50 | ≤ 5 | Excellente performance |
| B | 51-90 | 6-10 | Très bon niveau |
| C | 91-150 | 11-20 | Bonne performance |
| D | 151-230 | 21-35 | Moyenne |
| E | 231-330 | 36-55 | Faible |
| F | 331-450 | 56-80 | Mauvaise |
| G | > 450 | > 80 | Très mauvaise |
Les logements classés F ou G, dits « passoires thermiques », sont progressivement interdits à la location selon la Loi Climat et Résilience :
- Depuis 2025 : interdiction de louer les logements classés G.
- 2028 : interdiction pour les logements F.
- 2034 : interdiction pour les logements E.
En d’autres termes, la rénovation énergétique n’est plus seulement une question de confort, mais une nécessité patrimoniale.

2. Diagnostiquer précisément les faiblesses du logement
Avant de toucher un seul mur, il faut identifier les failles énergétiques : c’est l’étape la plus importante du projet. Un audit énergétique complet est recommandé (voire obligatoire pour certaines ventes de passoires thermiques depuis 2023) afin d’entreprendre des travaux de rénovation énergétique.
• Les principales sources de pertes d’énergie
- Toiture et combles : jusqu’à 30 % des déperditions thermiques.
- Murs : environ 20-25 % des pertes.
- Menuiseries (fenêtres, portes) : 10-15 %.
- Plancher bas : 7-10 %.
- Fuites d’air et ponts thermiques : 10 %.
- Chauffage obsolète : jusqu’à 40 % de surconsommation.
Un diagnostic complet (caméra thermique, test d’étanchéité à l’air, mesure des débits de ventilation) permettra de prioriser les travaux les plus rentables.
3. Les travaux d’isolation thermique : le socle du projet
L’isolation est la clé d’une rénovation énergétique réussie. Sans une bonne enveloppe isolante, même le meilleur système de chauffage restera inefficace.
• 3.1 Isolation de la toiture et des combles
La chaleur monte : une toiture non isolée représente jusqu’à 30 % des pertes. C’est souvent le premier chantier à réaliser.
| Type d’isolation | Technique | Coût moyen (€ / m²) | Gain estimé sur la facture |
|---|---|---|---|
| Combles perdus | Soufflage laine de verre / ouate de cellulose | 25 – 40 € | Jusqu’à 15 % |
| Combles aménagés | Panneaux isolants + pare-vapeur | 60 – 100 € | 10-15 % |
• 3.2 Isolation des murs
Les murs représentent 20 à 25 % des déperditions. Deux solutions principales :
- Isolation par l’intérieur (ITI) : moins coûteuse (≈ 50 €/m²), mais réduit légèrement la surface habitable.
- Isolation par l’extérieur (ITE) : plus efficace (≈ 120 €/m²), mais plus chère et souvent soumise à déclaration de travaux.
👉 Une ITE permet souvent de gagner 2 classes DPE à elle seule.
• 3.3 Isolation des planchers bas
En maison ancienne sur vide sanitaire ou cave, l’isolation du plancher peut réduire jusqu’à 10 % de pertes. Comptez 40 à 80 €/m² pour les travaux de rénovation énergétique selon la technique.
• 3.4 Remplacement des menuiseries
Remplacer les fenêtres simple vitrage par du double (ou triple) vitrage améliore à la fois la performance énergétique et le confort acoustique.
| Type de vitrage | Coefficient Uw (W/m²K) | Prix moyen par fenêtre | Gain énergétique |
|---|---|---|---|
| Simple vitrage | ~ 5,5 | — | — |
| Double vitrage standard | ~ 2,8 | 400 € | 10-15 % |
| Double vitrage à isolation renforcée | ~ 1,4 | 500-600 € | 15-25 % |
RÉDUIRE SON IMPOSITION AVEC LE DEFICIT FONCIER

4. Moderniser le système de chauffage et d’eau chaude
Un logement classé G est souvent équipé d’une vieille chaudière au fioul ou au gaz. Le remplacement par un équipement plus performant transforme immédiatement la consommation. Il est conseillé de faire appel à des professionnel pour ce type de travaux de rénovation énergétique.
• 4.1 Pompe à chaleur (PAC)
La pompe à chaleur air/eau ou air/air est la solution la plus plébiscitée. Elle capte les calories extérieures pour chauffer le logement.
| Type de PAC | Coût moyen | Rendement (COP) | Économie estimée |
|---|---|---|---|
| Air/Air | 5 000 – 9 000 € | 3 à 4 | -30 % à -40 % |
| Air/Eau | 8 000 – 15 000 € | 3,5 à 5 | -40 % à -50 % |
| Géothermique | 15 000 – 25 000 € | 4 à 6 | -60 % |
• 4.2 Chaudière à condensation
Pour les logements déjà raccordés au gaz, remplacer une chaudière standard par une chaudière gaz à condensation offre jusqu’à 25 % d’économie.
• 4.3 Chauffe-eau thermodynamique ou solaire
Le ballon thermodynamique coûte environ 2 000 – 3 000 € et peut réduire la facture d’eau chaude de 50 %. En région ensoleillée, un chauffe-eau solaire peut encore améliorer le DPE global.
5. Ventilation : l’alliée souvent négligée
Une bonne isolation sans ventilation adaptée peut entraîner de l’humidité, de la condensation et des moisissures. La ventilation mécanique contrôlée (VMC) est donc essentielle.
- VMC simple flux hygroréglable : environ 1 000 € posée, adaptée à la plupart des logements.
- VMC double flux : récupère la chaleur de l’air extrait, coût 3 000 – 5 000 €, mais améliore sensiblement le confort et la performance.
La VMC double flux peut réduire jusqu’à 15 % des besoins de chauffage.
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6. Production d’énergie renouvelable
Pour viser un DPE C (voire B), l’intégration d’énergies renouvelables devient un levier clé :
- Panneaux solaires photovoltaïques : autoconsommation ou revente d’électricité. Coût moyen : 8 000 € à 12 000 € pour 3 kWc.
- Chauffe-eau solaire : 4 000 € à 6 000 €, couvre 50-70 % des besoins annuels en eau chaude.
- Poêle à granulés : 3 000 € à 6 000 €, solution d’appoint ou de chauffage principal selon la taille du logement.
En combinant isolation + chauffage performant + énergies renouvelables, vous pouvez passer de G à C, voire mieux.
7. Aides financières : MaPrimeRénov’, CEE, éco-PTZ, TVA réduite
Rénover coûte cher, mais plusieurs dispositifs publics soutiennent la transition énergétique :
| Aide | Montant / taux | Conditions |
|---|---|---|
| MaPrimeRénov’ | Jusqu’à 20 000 € selon revenus et travaux | Logement principal > 15 ans, artisans RGE |
| Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) | Prime variable (50 – 5 000 €) | Tous types de travaux éligibles |
| Éco-Prêt à taux zéro | Jusqu’à 50 000 € | Travaux éligibles réalisés par pros RGE |
| TVA réduite | 5,5 % | Travaux d’amélioration énergétique |
| Prime « Coup de pouce chauffage » | 2 500 – 4 000 € | Remplacement chauffage fossile |
💡 Astuce : les aides sont souvent cumulables (MaPrimeRénov’ + CEE + TVA réduite). Faites simuler votre reste à charge sur le site officiel maprimerenov.gouv.fr.
8. Exemple complet de rénovation : maison des années 1970
Voici un exemple réaliste de projet de rénovation énergétique d’une maison de 110 m² construite en 1975, classée G (470 kWh/m²/an) visant la classe C.
| Travaux réalisés | Coût brut (€) | Aides cumulées (€) | Coût net (€) | Gain estimé |
|---|---|---|---|---|
| Isolation des murs intérieures | 18 000 | 7 000 | 11 000 | -25 % |
| Pompe à chaleur air/eau | 12 000 | 4 000 | 8 000 | -40 % |
| Fenêtres double vitrage | 6 000 | 1 500 | 4 500 | -10 % |
| Isolation des combles | 3 500 | 1 000 | 2 500 | -15 % |
| VMC double flux | 4 000 | 800 | 3 200 | -10 % |
Résultat : consommation divisée par trois, DPE « C » atteint, facture énergétique annuelle passant de 3 200 € à 1 100 €, soit 2 100 € d’économies/an. Amortissement estimé : 9 ans.
9. Étapes clés et plan d’action pour réussir ses travaux de rénovation énergétique
- Étape 1 : Réaliser un DPE ou un audit énergétique complet.
- Étape 2 : Établir un plan de travaux priorisés : isolation → chauffage → ventilation → production d’énergie.
- Étape 3 : Demander plusieurs devis à des artisans RGE.
- Étape 4 : Mobiliser les aides et prêts adaptés.
- Étape 5 : Faire réaliser les travaux dans un ordre logique pour éviter les surcoûts.
- Étape 6 : Faire contrôler les performances et mettre à jour le DPE.
10. Valorisation immobilière et retour sur investissement
Un logement rénové voit sa valeur bondir. Selon les études des notaires de France, la rénovation énergétique peut augmenter la valeur d’un bien :
- + 6 % à + 14 % pour un passage de G à C ;
- + 20 % si le logement atteint la classe B ;
- + 30 % dans les zones tendues où les logements performants sont rares.
À cela s’ajoute une économie moyenne de 1 500 € à 2 500 €/an sur la facture énergétique et un confort thermique inégalé.
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Travaux de rénovation énergétique : Comparaison des meilleurs isolants thermiques
Lorsqu’on entreprend une rénovation énergétique pour passer d’un DPE « G » à « C », bien choisir l’isolant pour l’isolation intérieure fait une vraie différence : performances, coût, épaisseur disponible… Tout compte. Voici un panorama des isolants les plus couramment utilisés, puis un classement selon le ratio prix/efficacité pour les travaux de rénovation énergétique.
• Principaux matériaux et leurs caractéristiques
| Matériau | Conductivité thermique λ (W/m·K) | Résistance thermique typique R (m²·K/W) pour ≈ 100 mm | Prix estimatif (€ / m²)¹ | Points forts / limites |
|---|---|---|---|---|
| Laine de verre (rouleau/panneau) | ≈ 0,032-0,046 | ≈ 2,2 à 3,1 | ≈ 20 € à 30 € (mur intérieur) | Très bon rapport prix/efficacité, faible épaisseur possible. Limite : confort été moyen. |
| Laine de roche (panneau ou rouleau) | ≈ 0,033-0,044 | ≈ 2,3 à 3,0 | ≈ 25 € à 35 € (mur intérieur) | Confort été supérieur, bonne isolation phonique, plus dense. Limite : coût légèrement supérieur et épaisseur/poids plus importants. |
| Panneau polystyrène expansé (PSE) | ≈ 0,032-0,038 | ≈ 2,6 à 3,1 | Variable (≈ 20-40 € selon format) | Bonne performance thermique, mais acoustique et confort été moins bons. Moins adapté pour isolation intérieure sans parement. |
¹ Prix indicatifs matériaux seuls, hors pose et aide.
• Classement selon le ratio prix / efficacité
En pratique, lorsqu’on évalue un isolant pour un projet d’isolation intérieure (pour viser le label « C » en DPE), on regarde : efficacité thermique (résistance R) **et** coût/m² hors pose. Sur cette base, voici un classement simplifié.
| Classement | Isolant | Pourquoi |
|---|---|---|
| 1 | Laine de verre | Meilleur compromis coût / résistance thermique, faible épaisseur possible — très adapté pour isolation intérieure. |
| 2 | Laine de roche | Coût un peu plus élevé, mais confort été et acoustique supérieurs — bon choix si budget ou contraintes spécifiques. |
| 3 | Panneau PSE (ou autre rigide économique) | Performance thermique correcte, mais moins bon en confort global ou acoustique — à envisager selon configuration. |
Exemples concrets d’utilisation selon type de paroi
- Murs intérieurs en briques ou parpaings : la laine de verre prend souvent l’avantage car elle nécessite moins d’épaisseur pour obtenir un résultat équivalent.
- Rampants de toiture ou combles aménagés : la laine de roche est souvent préférable pour le confort d’été, malgré un coût légèrement plus élevé.
- Zones humides (sous-sol, plancher bas) : la laine de roche, plus résistante à l’humidité, est souvent recommandée.
• Conseils d’expert pour bien choisir
• Vérifiez la conductivité λ du produit – plus elle est faible, meilleure est la performance.
• Calculez la résistance R : épaisseur / λ. Une bonne valeur R permet de mieux viser la classe « C ». (ex : e = 100 mm, λ = 0,035 → R ≈ 2,86)
• Prenez en compte la pose, l’épaisseur disponible et les contraintes d’espace intérieur : en isolation intérieure, chaque centimètre compte.
• Comparez les devis avec matériaux + pose + finitions. Un isolant à moindre coût mais mal posé peut nuire à la performance.
• Pensez aux aides financières (MaPrimeRénov’, CEE…) qui peuvent rendre un isolant plus performant abordable.
• N’oubliez pas le confort d’été et l’acoustique si vous vivez dans un bâtiment ancien ou exposé : la performance thermique ne suffit pas seule.
• Intégration dans votre stratégie rénovation « G → C »
Pour viser la classe « C », l’isolation intérieure joue un rôle essentiel. Dans un plan de rénovation, on pourra :
- Commencer par l’isolation des combles et de la toiture (fortes pertes) avec l’un de ces isolants.
- Poursuivre par les murs intérieurs ou l’isolation extérieure selon budget et contraintes.
- Choisir l’isolant adapté à chaque paroi en fonction du budget, de l’usage, de l’exposition.
- Associer ces isolants à un système de chauffage performant, une ventilation efficace et idéalement des renouvelables pour atteindre pleinement « C ».
En combinant un bon choix d’isolant intérieur — comme la laine de verre ou la laine de roche — avec les autres travaux (chauffage, fenêtres, ventilation…), vous maximisez vos chances de passer de « G » à « C » de manière rentable et durable.

Travaux de rénovation énergétique : Conclusion
Passer d’un DPE « G » à « C » n’est pas un rêve inaccessible. Avec un diagnostic précis, un plan cohérent, et les bonnes aides, c’est un projet rentable et durable. Vous améliorez votre confort, réduisez vos dépenses, et valorisez votre patrimoine tout en participant à la transition écologique.
👉 En résumé, les 4 piliers d’une rénovation énergétique réussie :
- Isoler avant de chauffer
- Installer un système performant
- Ventiler pour préserver la qualité de l’air
- Valoriser les énergies renouvelables
Note : Cet article est informatif. Faites appel à un professionnel certifié RGE pour évaluer précisément la faisabilité et le coût de vos travaux.